le plus petit des Mac fait (vraiment) sa révolution
L’arrivée des puces maison d’Apple en 2020 a été une véritable bénédiction pour la gamme Mac mini. Auparavant, il s’agissait de machines au mieux correctes pour faire de la bureautique, mais guère plus. Tout a changé avec le premier Mac mini sous Apple M1 en novembre 2020. L’intégration de ce processeur a rendu le petit ordinateur bien plus performant et agréable à utiliser au quotidien, dès la version de base. Pile quatre ans plus tard, Apple nous refait le coup avec un Mac mini embarquant une puce M4, avec en prime une refonte complète de son design. Une première en 14 ans.
La version de base propose une puce M4 dotée de dix cœurs CPU et dix cœurs GPU, 16 Go de mémoire vive unifiée et d’un stockage interne SSD de 256 Go. L’appareil se distingue en outre par sa capacité à gérer jusqu’à trois écrans externes, à savoir deux écrans pouvant atteindre une résolution 6K à 60 Hz via Thunderbolt, tandis que le troisième peut monter jusqu’à 5K à 60 Hz (ou 4K à 60 Hz via HDMI).
Une configuration très séduisante sur le papier donc, et proposée à un prix assez doux qui plus est. C’est cette version de base que nous testons ici.
Avant de commencer le test, et même si cela peut sembler évident, prenons tout de même le temps de préciser que le Mac mini n’est fourni qu’avec son câble d’alimentation. Il s’apparente en cela au Mac Studio ou à une tour de PC. Pour le dire plus clairement encore : si vous ne les possédez pas déjà, il faudra aussi vous procurer les périphériques indispensables à son fonctionnement, à savoir un écran, un clavier et une souris.
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Un design radicalement repensé
Les dimensions du nouveau Mac mini M4 impressionnent d’emblée : 12,7×12,7×5 cm, soit une réduction significative par rapport à son prédécesseur qui mesurait 19,7×19,7×3,6 cm. Le boîtier en aluminium brossé aux angles arrondis évoque désormais davantage le Mac Studio en version miniature, pour un rendu général absolument superbe qui trouvera sans peine sa place dans n’importe quel bureau. Et il ne dépareillera pas non plus dans la plupart des intérieurs, y compris dans le salon.
Son poids très contenu (670 g pour le modèle M4, 730 g pour le M4 Pro) en fait aussi un véritable ordinateur transportable. Il se fait oublier dans n’importe quel sac à dos et paraît assez robuste pour ne pas souffrir du transport.
La connectique évolue aussi considérablement avec l’apparition, pour la première fois, de ports en façade : deux USB-C et une prise casque (jack). À l’arrière, on trouve trois ports Thunderbolt (Thunderbolt 4 sur le modèle M4, Thunderbolt 5 sur le M4 Pro), un port HDMI 2.1 et une prise Ethernet. La disparition des ports USB-A marque une rupture définitive avec l’ancien monde.
La prise jack à l’avant est pratique pour ceux qui branchent et débranchent fréquemment leurs écouteurs filaires. En revanche, ce positionnement sera moins idéal pour les utilisateurs ayant un équipement audio connecté en permanence et qui n’aiment pas les fils visibles à l’avant.
Des performances de haut vol
Comme dit en introduction, le Mac mini M4 embarque la nouvelle puce Apple Silicon M4, dotée de dix cœurs CPU et dix cœurs GPU. Outre cette puce aperçue uniquement dans l’iPad Pro 2024 auparavant, la grande nouveauté est l’intégration de 16 Go de mémoire unifiée en standard – même sur notre modèle de base donc –, une première bienvenue qui rend l’expérience utilisateur beaucoup plus confortable. Surtout pour celles et ceux qui utilisent leur machine de manière intensive.
Même avec des dizaines d’onglets ouverts dans les navigateurs Chrome et Safari et plusieurs applications lancées (Photoshop, Lightroom, Mail, Calendrier, Steam, Word, etc.), la machine n’a pas montré le moindre signe de ralentissement. Y compris avec un jeu vidéo lancé en tâche de fond et malgré des allers-retours réguliers entre le jeu (Myst, en l’occurrence) et d’autres applications. Tout est toujours resté fluide et réactif. Vraiment impressionnant. Attention toutefois, dans ce dernier cas de figure, même si l’ordinateur continue à tourner sans aucun problème, le jeu va impacter la consommation électrique, et même parfois déclencher les très discrets ventilateurs ! Nous vous conseillons donc de ne jamais laisser un jeu tourner en tâche de fond, même quand cela n’impacte pas les performances pour les autres tâches.
Voilà pour nos constatations en conditions d’utilisation réelles. Nous avons tout de même aussi lancé quelques benchmarks, même si nous leur accordons une valeur toute relative. Néanmoins, le Mac mini M4 n’a pas non plus à rougir de ses performances dans ce domaine. Dans Geekbench 6, par exemple, la puce M4 impressionne avec des scores aux alentours de 3800 en single-core et 14500 en multi-core. C’est mieux que des processeurs plus onéreux tels que des Intel Core i9 de l’année dernière, le récent Qualcomm Snapdragon X Elite (dans sa version X1E-80-100) ou encore les Apple M2 Pro, Max et même certains M3 Pro. Et tout ça dans un petit ordinateur vraiment abordable au regard de ce qu’il propose.
Des capacités gaming surprenantes
Historiquement, le Mac n’a jamais été une plateforme de jeu. Néanmoins, depuis quelques années, Apple semble vouloir changer la donne. Même si la partie n’est pas gagnée d’avance, la marque se donne le moyen de ses ambitions. Et pas seulement sur ses modèles les plus haut de gamme. Ainsi, nous avons été assez surpris de constater que le Mac mini a été en mesure de faire tourner de manière tout à fait décente bon nombre de jeux récents et assez gourmands.
Pour ne citer que quelques références bien connues des joueurs, nous avons essayé Lies of P, Resident Evil 4 et même Baldur’s Gate 3. Bien sûr, vous ne pourrez pas mettre tous les détails à fond, mais il est tout de même presque indécent de voir une si petite machine capable de faire tourner ces jeux en 1440p en détails moyens (medium), à quasiment 60 images par seconde.
En toute logique, les jeux exigeants, mais plus anciens, tels que la trilogie reboot de Tomb Raider ou les titres indés s’en sortent encore mieux. Nous avons passé un peu plus de temps encore sur la refonte récente du jeu légendaire Myst. Cette nouvelle version est vraiment magnifique et profite d’effets de lumière qui rehaussent encore la superbe direction artistique. L’ensemble tourne là encore très bien sur ce Mac mini M4 avec un niveau de détails élevé.
Vous l’aurez compris, si ce Mac mini en version M4 de base n’est toujours pas un appeau à gamers, il en a tout de même assez sous le capot pour permettre de jouer à énormément de jeux de qualité.
Le refroidissement, Apple Intelligence et les options
Au-delà de ses excellentes performances au regard de sa compacité et de son prix, nous avons aussi apprécié le système de refroidissement qui se montre particulièrement efficace : même en charge intensive, le niveau sonore reste contenu. Même chose pour la température, puisque la machine n’a jamais chauffé outre mesure, même lors de sessions de jeu prolongées.
Le Mac mini M4 est par ailleurs livré avec macOS Sequoia. Nous n’allons pas nous étendre outre mesure sur ce sujet puisque plusieurs des nouvelles fonctionnalités de cette version de macOS tournent autour d’Apple Intelligence… un service qui ne sera déployé en Europe qu’en avril 2025. Nous reviendrons dessus en long, en large et en travers dans un article dédié quand toutes les fonctions seront à la fois disponibles et en français. Nous avons en effet hâte d’essayer la possibilité de faire apparaître l’iPhone et d’interagir avec directement sur le Mac, de générer automatiquement des réponses à des emails, de parler en langage naturel à Siri ou encore de bénéficier de transcription et résumé automatique des notes audio.
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En attendant, on notera tout de même la nouvelle gestion des fenêtres avec le Window Tiling pour organiser facilement son espace de travail, la très pratique application Mots de passe, la possibilité de créer des sections condensées dans les notes ou de surligner de plusieurs couleurs, les possibilités d’interactions plus poussées dans Messages, la refonte de l’app Photos et les nombreuses petites évolutions dans la grande majorité des applications natives.