ChatGPT peut créer des vidéos de toutes pièces grâce à Sora
Un nouvel outil dans l’attirail d’OpenAI, qui ne sera disponible en Europe que dans quelques semaines.
C’est probablement l’une des plus grosses cases du calendrier de l’avent qu’OpenAI est en train d’ouvrir. L’éditeur de ChatGPT nous promet en effet une annonce par jour jusqu’au 17 décembre, et c’est aujourd’hui qu’est tombé le lancement très attendu de Sora, son intelligence artificielle générative consacrée à la vidéo.
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Un outil d’une puissance impressionnante
Désormais accessible publiquement aux États-Unis, et prochainement dans d’autres parties du globe, Sora est un nouvel outil accessible depuis sora.com et disposant d’une interface propre au sein de ChatGPT.
OpenAI a davantage soigné la forme que prend Sora que celle de Dall-E, son IA générative dédiée aux images. Ici, l’utilisateur ou l’utilisatrice dispose d’un large éventail d’options (ratio d’aspect, résolution, durée de la vidéo), et également d’un storyboard qui lui permet d’agencer ses différentes idées pour obtenir le meilleur résultat possible après avoir rédigé son prompt.
Plus épatant encore : Sora Turbo (du nom de la version aujourd’hui déployée) peut travailler à partir de vidéos existantes pour les modifier. Par exemple, on peut ajouter un personnage ou modifier un arrière-plan. Il est également possible d’animer des images fixes, par exemple des memes, afin d’imaginer ce qui se passerait avant ou après la scène.
Le vidéaste Marques Brownlee publie une longue vidéo dans laquelle il passe en revue Sora et fait la démonstration de quelques-unes de ses fonctionnalités phares.
De nombreuses (et rassurantes ?) limites
Les personnes abonnées à ChatGPT Plus peuvent générer 50 vidéos par mois dans une résolution de 480p. Les vidéos en 720p consomment davantage de crédits, et celles en 1080p sont réservées aux abonnés au plan Pro, lancé la semaine dernière et facturé 200 $ par mois. De plus, les vidéos générées ne peuvent pour l’instant dépasser les 10 secondes.
Plus important, OpenAI assure qu’il a pris toutes les précautions nécessaires pour éviter les détournements malveillants de Sora. Il est impossible de produire une vidéo impliquant un mineur, des personnalités publiques ou des marques. Un filigrane très net est apposé sur chaque vidéo, lequel ne disparaît pas simplement au recadrage. Des garde-fous nécessaires, a fortiori pour un outil qui ne manquera pas d’être utilisé pour œuvrer à la désinformation de masse.
Il reste toutefois un flou concernant la base de données sur laquelle Sora a été entraîné. OpenAI promet que seuls des contenus « disponibles publiquement » ont été mobilisés pour concevoir Sora. On n’en saura pas plus, mais il est fort probable qu’OpenAI considère les vidéos hébergées sur YouTube comme répondant à ce critère.