Et si vous offriez des cadeaux reconditionnés pour Noël ?
Quand arrivent les fêtes de fin d’année, certains d’entre nous se sentent tiraillés entre l’envie de gâter leurs proches et leur conscience écologique. Pour limiter les impacts de vos achats, pourquoi ne pas opter pour des cadeaux reconditionnés ? Si vous n’avez pas déjà sauté le pas de la seconde main, voici trois bonnes raisons de le faire.
Que ce soit pour faire des achats pendant la période de Noël, pour un anniversaire, une occasion particulière ou tout simplement pour répondre à un besoin, l’achat de seconde main se développe. Pour faire le meilleur choix, il est important de connaître la différence entre occasion et reconditionné, qui sont désormais encadrés par la loi. Dans les deux cas, l’objet a déjà eu une première vie auprès d’un ou plusieurs propriétaires. Mais l’équipement reconditionné a été scrupuleusement vérifié par un professionnel et, si nécessaire, remis en état avant d’être revendu. Selon la loi, seul un appareil ayant « subi des tests portant sur toutes ses fonctionnalités afin d’établir qu’il répond aux obligations légales de sécurité et à l’usage auquel le consommateur peut légitimement s’attendre » peut être vendu comme reconditionné.
Pour certains objets, on peut très bien se tourner vers l’occasion sans craindre de déceptions, par exemple les livres, vêtements, disques ou certains jouets… Pour les appareils numériques et électroménagers, opter pour des équipements reconditionnés qui ont subi une batterie de tests et vérifications est naturellement plus sûr.
Parce que ça coûte moins cher
Les chiffres révélés par diverses études – dont le Baromètre de Noël 2024 de l’Ipsos – montrent que quasiment un Français sur deux est prêt à offrir des cadeaux de seconde main pour Noël (occasion ou reconditionné). Si on en croit les résultats de cette étude annuelle, les comportements d’achat évoluent chaque année : en 2020, seulement 18 % des consommateurs déclaraient leur intention d’acheter des cadeaux de seconde main, contre 50 % aujourd’hui.
Selon l’enquête Ipsos, les cadeaux de seconde main les plus prisés cette année pourraient être les produits culturels, les vêtements (qui font leur apparition sur le podium) et les jouets. À la liste plus étoffée du Baromètre 2023 s’ajoutent aussi les jeux vidéo, produits high-tech et l’électroménager.
Le choix d’acheter de seconde main est notamment lié de près au pouvoir d’achat. Cela coûte moins cher que du neuf, voire beaucoup moins cher. Combien peut-on économiser en achetant ainsi ? Si on prend l’exemple du smartphone, l’un des plus prisés, l’Ademe estime qu’un modèle reconditionné coûte jusqu’à 75 % moins cher que le neuf. Tout dépend du type de produit et surtout de son état. Si on prend comme exemple Fnac 2nde Vie, qui propose pour sa part une offre très large composée non seulement de smartphones, mais aussi de consoles, casques, enceintes, appareils photo, jouets, électroménager… le service évoque des tarifs jusqu’à 50 % moins chers que le neuf, ce qui est déjà très attrayant.
Pour l’occasion, idem : cela dépend du produit et du circuit d’approvisionnement, mais cela peut être encore moins cher. Par exemple, dans un vide-grenier ou en ressourcerie, on peut acheter un vêtement, un livre ou un disque pour seulement quelques euros.
Parce que c’est bon pour la planète
Acheter un appareil d’occasion ou reconditionné permet d’allonger sa durée de vie, mais surtout de préserver les ressources de la planète. Si on prend à nouveau l’exemple du smartphone, la fabrication d’un modèle d’une taille supérieure à 5,5 pouces mobiliserait près de 200 kg de matières, selon l’Ademe. L’Agence de la transition écologique a d’ailleurs chiffré l’impact environnemental de certains objets souvent offerts en cadeau : la fabrication des équipements numériques est bien plus impactante. Elle l’explique dans son intéressante infographie Ces objets qui pèsent lourd dans notre quotidien. On peut notamment y lire que « dans l’ère numérique paradoxalement, plus on “dématérialise”, plus on utilise de matière. Plus on miniaturise et complexifie les composants, plus on alourdit leur impact sur l’environnement ».
En achetant un objet de seconde main, on évite aussi les émissions de CO₂ liées à son transport. Enfin, dans le cas des appareils reconditionnés, ils sont remis en état par des entreprises françaises, parfois locales ; c’est une manière de les soutenir. Parfois, il s’agit également de structures de l’économie sociale et solidaire.
Parce que non, ça n’est pas moins bien – c’est même garanti !
Certains consommateurs sont encore réticents à l’idée d’acheter un téléviseur, un casque, une console de jeux ou une tablette reconditionnée, par exemple. Certains pensent qu’ils vont acheter un « vieil objet » qui risque de tomber en panne.
En ce qui concerne l’état esthétique, les appareils reconditionnés ont plus ou moins servi et ont été traités avec plus ou moins de soin. La loi interdit désormais aux vendeurs d’utiliser les termes « à neuf » ou « comme neuf ». Mais ils peuvent communiquer sur des grades (A+, A, B…) pour évaluer l’aspect extérieur. Sur l’espace Fnac 2nde Vie, on trouve des indications claires sur l’état cosmétique, classé de « correct » à « parfait ». On peut néanmoins rappeler une nouvelle fois que les appareils reconditionnés ont subi les mêmes tests et que cette indication concerne exclusivement leur aspect, pas leurs performances.
Enfin, pas de panique concernant les pannes : vous bénéficiez d’une garantie. Qu’un appareil soit neuf, d’occasion ou reconditionné, s’il vous est vendu par un professionnel, vous bénéficiez d’une garantie légale de conformité de 2 ans. Pour les équipements électriques et électroniques reconditionnés, le fait qu’ils soient passés entre les mains de professionnels est une assurance supplémentaire ; outre leur bon état de fonctionnement, cela assure aussi leurs performances.